Titre original : 0.4
Ecrit en : 2011
Traduction de Anne Delcourt
Editeur : Nathan
Collection : Blast
Paru en France en : 2011
256 pages
ISBN : 978-2-09-2531-1723
Tous les ans, le petit village de Millgrove organise son concours de talent et tous les ans, les mêmes habitants refont les même tours. Mais cette année, Danny Birnie a décidé d'innover : il va tenter d'hypnotiser ses camarades. Les heureux élus sont Kyle Straker, Lily Dartington, M. Peterson et Mme O'Donnell. Le tour est plutôt réussi, mais quand les 4 personnes émergent de leur transe, le public est complètement inerte. Le phénomène va durer quelques heures, avant que tout le monde reprenne sa vie comme si de rien n'était. Sauf pour nos 4 hypnotisés, qui vont vite se rendre compte que leur famille agit bizarrement.
Ce récit, c'est celui de Kyle Straker, retrouvé sur des cassettes audio, par une population qui semble tout ignorer des êtres humains, tels que nous les connaissons.
L'idée est plutôt originale et fait froid dans le dos. L'intrusion de la technologie dans notre quotidien prend ici tout son sens. Malheureusement, on y croit pas une seconde. Le lecteur se retrouve simple spectateur d'un monde en changement, en pleine évolution, sans prendre vraiment part au récit. On ne frissonne pas, on ne s'inquiète, on n'est pas spécialement ému. L'histoire est intéressante, mais on est trop extérieur pour être saisi par ce récit.
Pourtant, la narration aussi tente l'originalité. Le récit est celui du héros, Kyle Straker, retrouvé sur des bandes audio. Le récit est donc entrecoupé d'explications sur les loisirs, les références culturelles, le mode de vie... jugés primitifs. Ce qui me chagrine, c'est qu'on explique certains termes, mais pas d'autres. L'auteur, Mike Lancaster, donne une définition pour Coldplay, mais pas Britney ; "raconter des blagues", mais pas ventriloque ; le golf, mais pas le ping-pong...
Il me reste de ce titre, une impression de légèreté, d'inachevé. L'auteur est resté un peu trop en surface, ça manque d'approfondissement. La narration certes originale, est peut-être aussi ce qui le dessert car elle éloigne le lecteur de l'ouvrage. Une bonne idée, mais mal exploitée.