Titre original : Amour à Mort
Ecrit en : 2012
Dessinateur : Huang Jia Wei
Scénariste : Jean-David Morgan
Editeur : Glénat
Paru en France en : décembre 2012
52 pages
ISBN : 978-2723491983
Les royaumes des hommes et des elfes sont en guerre perpétuelle, mais suite à un long siège, le roi Corislaar a vaincu et a massacré toute la population.
Mianne, la fille du roi des elfes, a réussi à se cacher et a survécu. Sa haine est telle qu'elle a juré de tuer un par un tous ceux ayant participé au massacre de son peuple. Ce à quoi elle s'emploie depuis des années. Son histoire, elle l'a racontée grâce à la broderie, un travail minitieux que tout le monde peut voir sur sa robe. Sa robe de mariée. Car aujourd'hui, Mianne s'apprête à épouser Anislaar, le fils du roi Corislaar, l'homme qu'elle aime, mais aussi l'assassin de son père, le dernier homme qui lui reste à éliminer pour que sa vengeance soit complète.
J'ai craqué sur ce livre uniquement pour ses dessins. Si la mise en page est des plus classiques et manque de dynamisme, elle a le mérite de laisser la place à de grandes cases où s'exprime tout le talent de Huang Jia Wei. Ce tracé ! Ces couleurs (enfin celles de Nicole) ! Ces coups de crayon ! Je suis totalement fan. Mianne et sa robe sont vraiment magnifiques.
L'histoire est elle aussi superbe. Il est question de mort, de vengeance et d'amour. Un amour puissant auquel on a malheureusement pas le temps de compatir, du fait de la narration choisie, complètement extérieur au personnages principaux, et de la longueur de la BD, bien trop courte.
On aurait voulu en avoir davantage, en savoir plus sur Mianne, apprendre à connaître Anislaar, partager la haine de la fille du roi et les doutes de l'héritier. D'un autre coté, l'histoire n'est pas des plus originales et la série aurait sans doute pâti de de ce côté déjà vu sur plusieurs tomes.
Au fond, ce récit est parfaitement ce qu'il est : l'histoire d'une femme racontée par un personnage extérieur à son voisin, qui se demandait juste qui était cette magnifique femme devant lui. C'est aussi la brièveté du récit qui lui donne aussi toute son intensité.