Titre original : I am Legend
Tiré de l'oeuvre de Richard Matheson
Réalisateur : Francis Lawrence
Long-métrage américain
Genre : fantastique
Année de production : 2007
Durée : 01h40
Avec Will Smith, Alice Braga, Charlie Tahan, Salli Richardson...
Au XXIe siècle, des chercheurs sont parvenus à mettre au point un remède contre le cancer. Malheureusement, celui-ci mute en virus mortel, transformant la population en créatures primitives, violentes et incapables de supporter la lumière du soleil.
Trois ans plus tard, Robert Neuville vit seul avec sa chienne Sam, au milieu d'un New York en ruine. Bien qu'il diffuse en boucle des messages de ralliement, cela fait plusieurs années qu'il n'a pas vu d'être humain.
Si les journées sont paisibles, les nuits sont terrifiantes pour cet unique survivant qui doit lutter contre toute une population contaminée qui ne cherche qu'à l'éliminer.
Mais Robert ne perd pas espoir et travaille sans relâche à la fabrication d'un remède dont son sang serait la clé.
Une solitude profonde
Bien que les créatures soient assimilées à des vampires, le terme n'est jamais employé dans le film. Ce long métrage est avant tout le récit de la solitude d'un homme qui doit survivre sans lien social, sans relation à autrui. Les créatures fantastiques ne servent que de prétexte à une réflexion sur le devenir d'un homme seul, en dehors de la société, en moins philosophique que Robinson, je vous rassure.
On sait peu de chose de ce qui a amené Robert à cette situation. Le film est ponctué de flash-back des évènements survenus quelques années plus tôt, montrant au spectateur l'évacuation de la ville et surtout ce qu'est devenu la famille de l'ancien scientifique de renom. Cela ajoute à la tension dramatique du récit, à la solitude du héros, mais n'explique pas pourquoi Robert est immunisé, comment la situation a dégénéré ou de quelle façon a démarré la "cohabitation".
Mais ces questions ne sont pas essentielles à l'histoire. En fait, le spectateur est tellement pris par le récit, par cette quête qui semble perdue d'avance, que ces interrogations ne le titillent qu'une fois le film terminé.
Frisson garanti !
Mais Je suis une légende reste aussi un flm fantastique. C'est un block-buster avec de l'action, de l'humour, de l'émotion, du frisson. Tous les éléments sont réunis pour faire de cette production un succès à tous les niveaux.
Une particularité à relever : la quasi-absence de musique. Robert est un fan de Bob Mrley. Dans sa voiture ou chez lui, Three Little Birds est devenu son hymne quotidien, mais une fois dehors, l'absence de civilisation et la menace sous-jacente va de pair avec le silence. La tension est ainsi amplifiée ; chaque bruit, chaque murmure, chaque objet déplacé prend une dimension particulière, rendant l'atmosphère véritablement oppressante.
Autre élément important : Will Smith est vraiment trop sexy ! C'est aussi un excellent acteur, pas au mieux de son interprétation, mais définitivement au palmarès de mes acteurs préférés.
Et le roman dans tout ça ?
C'est la première fois que je revois le film depuis la lecture du roman de Richard Matheson. Bien que je le trouve toujours aussi bien, je remarque aussi quelques éléments mal développés ou laisser de côté, le plus important étant l'évolution des vampires. Si le spectateur comprend que ceux-ci font preuve d'organisation et d'intelligence en reproduisant le piège du héros, il est moins évident de saisir la portée de la sortie d'un homme à la lumière après l'enlèvement d'une femelle. Même Robert met cela sur le compte de la faim alors qu'en réalité, les infectés ont su développer des liens sociaux et sentimentaux.
La plus grosse modification vient du dénouement qui n'a absolument rien à voir avec le roman de Matheson. Pourquoi ce changement ? Aucune idée. Mais le roman est encore meilleur !