Titre original : Rebecca
Ecrit en : 1938
Traducteur : Irène Barki
Editeur : Le livre de poche
Paru en France en : 2008 (Première édition en 1939 chez Albin Michel)
378 pages
ISBN : 978-2-2580-6692-2
Autour du livre : un film de Alfred Hitchcock en 1940, un téléfilm de Jim O'Brien, une comédie musicale allemande et une mini-série de 4 épisodes produit par la BBC.
Il existe une "suite" intitulée La malédiction de Manderley, écrite par Susan Hill en 1993 ; The Other Rebecca, une version moderne de Maureen Freely parue en 1996 et en 2001, Sally Beauman rédige Rebecca's Tale.
Quand elle rencontre Maxim de Winter, c'est le coup de foudre. Mais en tant que simple demoiselle de compagnie, elle ne conçoit pas une seule seconde d'intéresser le riche propriétaire terrien, bien qu'ils passent leurs journées à deux depuis quelques jours. Aussi, quand l'homme de plus de quinze son aîné lui propose de l'épouser, elle n'en croit pas ses oreilles.
C'est pourtant bien en tant que nouvelle maîtresse de Manderley qu'elle est présentée quelques mois plus tard à la domesticité, notamment Mme Danvers, la gouvernante, qui ne semble pas beaucoup apprécier sa venue.
Merci à Miss Bunny de m'avoir prêté son livre. Je tenais absolument à le lire cette année, mais mon exemplaire est perdu quelque part au fin fond des cartons...
Quel style ! Quel éloquence ! Daphné du Maurier est un grand auteur qui emporte son lecteur dans son univers avec brio. Les descriptions sont brillantes, les dialogues bien menés, les tournures de phrases recherchées, réfléchies et inteligentes, sans toutefois écraser le lecteur lambda par un vocabulaire trop compliqué ou des représentations étouffantes. C'est à la fois simple et recherché. Excellent !
Malheureusement, je serais moins enthousiaste concernant l'histoire. L'héroïne est une simple demoiselle de compagnie dans l'Angleterre du XIIIe - XIXe siècle où chacun appartient à une classe sociale et doit s'y tenir. Elle passe donc son temps à se plaindre, à douter de tout et de tout le monde, à pleurer et à se faire marcher sur les pieds. Je veux bien qu'il soit question des moeurs de l'époque, mais de là à se faire mater par une domestique, il y a des limites. Et puis elle n'est pas très fut-fut.
On ne peut pas dire qu le mystère autour de la mort de Rebecca soit très épais. Le lecteur devine rapidement le fin mot de l'histoire.
Je pense que j'en attendais peut-être trop...