
Titre original : Shinrei Gakuen Koihenge
Ecrit en : 2008
Traduction de Anne Mallevay
Editeur : Kaze
Collection : Shojô
Paru en France en : septembre 2010
192 pages, 2 tomes
ISBN : 9782849658611 (tome 1) 9782849659496 (tome 2)
Les dessins de Kayono sont tout de suite remarquables. Ses personnages longilignes, tous plus beaux les uns que les autres et à la pointe de la mode ne passent pas inaperçus. La mangaka a le souci du détail et un goût prononcé pour les tenues extravagantes qui rendent son trait original. Ajouter à cela une mise en page fournie et dynamique, des personnages expressifs et le lecteur pourra constater que le coup de crayon de Kayono est le point fort de la jeune mangaka. Dommage que le scénario ne suive pas.
Les histoires de Kayono ont toujours été légères, romantiques à souhait et sexy au possible. Ses mangas s’adressent aux jeunes femmes et proposent des scènes d’amour très explicite. Mais avec Shinrei Gakuen, l’auteur semble s’être un peu emmêlé les pinceaux. Les personnages sont insipides, plus énervants qu’attachant et ont leur histoire personnelle est en générale complètement tirée par les cheveux. Pour une fois, Kayono ne met pas l’amour au premier plan, préférant s’appesantir sur une histoire creuse de lycéenne chasseuse de démons sans réel pouvoir. On ne sait pas bien pourquoi, ni comment, et encore moins ce qui rapproche les deux héros. Et au final, son histoire s’arrête au moment où cela commence enfin à présenter une peu d’intérêt, laissant le lecteur complètement abasourdi par cette conclusion qui n’en est pas une.
Le deuxième tome s’achève sur la nouvelle Ah ! Tendre caramel boy, une histoire récente, sans prétention, qui pourrait se résumer ainsi : sea, sex and sun. Décevant !
Pourtant, je suis une grande fan de Kayono. Même si ses histoires sont très fleurs, elles nous font habituellement rêver le temps de quelques pages. J'ai toujours en tête sa première série, Shura to Otome, que j'avais trouvé absolument magnifique. J'ai aussi beaucoup aimé les recueils Shinobi no Onna et Reiki Bidan, ou dernièrement, moins poétique mais très sympa Lovenista.
Ses précédentes oeuvres sont plus... explicites (je parle de sexe ^^) et peut-être Kaze n'a-t-il pas voulu prendre le risque de publier ce genre d'ouvrage. Après tout, malgré l'expansion du yaoi, des mangas comme Virgin Hotel sont encore classés hentai.