Titre original : Welcome to the Real World
Ecrit en : 2006
Traduction de Sylvie Cohen
Editeur : Marabout
Collection : Girls in the City
Paru en France en : 2009
448 pages
ISBN : 978-2-501-06132-2
Fern, secrétaire le jour et serveuse la nuit, n'a pas un rond. Malgré ces deux emplois, son appart miteux qui ne lui coûte pas trop cher et et ses repas constitués exclusivement de chips, elle doit encore gagner plus d'argent. En fait, elle donne tout ce qu'elle gagne à son frère, père célibataire d'un petit garçon de 5 ans atteint d'une forme grave d'asthme qui demande une surveillance constante, l'empêchant donc de travailler. Mais elle aimerait faire encore plus. Son meilleur ami Carl, ancien amour de jeunesse, chevalier servant à toutes heures et guitariste hors pair qui l'accompagne chaque soir dans le bar où elle chante lui offre la solution : un job d'assistante pour un ténor de l'opéra. Fern n'y connait rien, mais en deux temps, trois mouvement, elle se retrouve à gérer les plannings surchargés d'un hypocondriaque actif et organisé, mais terriblement sexy.
Parallèlement, son ami Carl a entrepris de les inscrire à Fame Game, un télé crochet populaire pour lequel il est convaincu, contrairement à la jeune femme, que Fern a toutes les chances de gagner.
Je me suis d'abord demandé dans quoi je m'étais fourrée. Les situations sont très convenues, on voit les péripéties arriver 100 pages à l'avance et les personnages ont tous un côté très agaçant, entre le manque de confiance de Fern, les insultes du père, le revirement de la mère, le perfectionnisme d'Evan...
Et puis, je me suis lancée prendre par le récit. Le style est très entraînant, le roman se lit vite. Il n'y a pas de surprises, mais il y a suffisamment d'action pour ne pas d'ennuyer et au final on passe un bon moment.
Je n'ai pas trop accroché à l'histoire entre les parents. Franchement, je ne vois pas pourquoi Fern est surprise par leur séparation et pourquoi elle tient à les rapprocher car le père est imbuvable. Chômeur, joueur, grossier et dragueur, il accumule à peu près toutes les tares chez un homme. On se demande plutôt comment la mère a fait pour rester aussi longtemps avec lui. Alors quand il emménage chez sa fille, bonjour l'ambiance. Je n'ai pas trouvé ça drôle, mais plutôt révoltant.
Par contre, la relation entre Fern et Evan, c'est le choc des cultures. Deux personnalités différentes, deux univers musicales différents, deux modes de vie différents. C'est plutôt sympa à suivre, même si ça reste très superficiel, comme le roman en général d'ailleurs.
Une sympathique lecture sans prétention qui promet un petit moment de détente.