Titre original : Las ninas perdidas
Ecrit en : 2011
Traducteur : René Solis
Editeur : Métailié
Collection : Métailié noir
Paru en France en : mars 2013
216 pages
ISBN : 978-2-86424-909-2
Le premier est sur le point d'assassiner un pédophile bourré au crack. Un contrat qu'on lui a proposé. Mais après avoir vu la vidéo des tortures et des viols commmis sur une petite fille de 3 ans, il le ferai gratuitement.
La seconde est détective privé. Un métier compliqué pour une femme des quartiers pauvres de Barcelone, alors si en plus les flics apprennent qu'elle est enceinte, ils ne la laisseront plus approcher. Or, elle a été engagée, anonymement, pour enquêter sur le meurtre d'une petite fille. Une fillette torturée et violée avec une cruauté rarement vu. Mais surtout, sa soeur aussi a été enlevée et le second corps n'a pas encore été retrouvé.
La troisième est une espèce de folle qui erre dans les couloirs d'un hopital en déblatérant sans fin sur ses amours déçues, ses fillettes perdues et l'Indochine.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Métailié pour cette découverte livresque.
Et là, vous savez déjà pas mal de chose par rapport à moi quand j'ai commencé. Il y a des livres où on maudit les quatrième de couverture qui nous en disent trop. Là, si je ne l'avais pas lu, je n'aurai jamais compris l'histoire. On suit trois personnages en parallèle sans savoir qui ils sont ou quels sont leurs liens. On suit une intrigue dont les bases ne sont pas vraiment posées, sans savoir quel est le crime ou le problème. Et quand finalement tout se rejoint, quand on comprend enfin qui est qui, qui a fait quoi, qu'est-ce qui se passe ; il a fallu attendre tellement longtemps qu'il devient difficile de se raccrocher au scénario.
Le contexte n'est pas des plus gai. On est dans les bas-fonds de Barcelone, dans un quartier où traînent les junkies, les enfants abandonnés, les mères alcooliques, les pères violents... Je n'ai rien contre les contextes sombres, violents... mais là, je ne sais pas, je n'ai pas du tout adhéré. Je veux dire, ça n'apporte rien à l'histoire, pas grand chose aux personnages. Bien sûr que ce n'est pas complètement dénué de sens dans le récit, mais ça ne m'a pas touché.
En plus, certains chapitres sont très étranges. Entre les dialogues interminables sur trois pages et les descriptions complètement stupides pour tuer des animaux, je ne sais pas lesquels m'ont le plus soulée.
Au final, il n'y a pas vraiment d'enquête. Victoria se contente de faire jouer ses relations pour interroger une ou deux personnes avant de tomber sur la bonne qui va tout lui déballer. On suit trois personnages, mais finalement à part Victoria, les deux autres ne sont que des pièces du puzzle, pas très complexe, soit dit en passant.
Le crime est bien sûr des plus glauques, mais c'est à peine si on découvre un cadavre. En fait, on n'en voit même pas à proprement parler puisque quand la détective arrive sur place, le corps a déjà été enlevé. Je ne vois pas trop en quoi ce roman est un policier. Il manque toujours quelque chose.