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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 08:10

Dexter-1.jpgTitre original : Darkling Dreaming Dexter

Ecrit en : 2004

Traduction de Sylvie Lucas

Editeur : Points

Collection : Thriller

Paru en France en : 2007(Première édition par Le Seuil en 2006)

320 pages

ISBN : 978-2757800034

 

Dexter travaille pour la police. Plus précisement, il est expert médico-légal à Miami. Et un des meilleurs !
Mais Dexter est aussi un serial-killer. Il ne peux lutter contre son instinct, contre la voix insidieuse qui lui commande de tuer. Alors il lui obéit, en tuant des criminels, des hommes monstrueux.

Un jour, il est appelé sur les lieux d'un crime, un meurtre parfaitement executé dont les méthodes sont très proches des siennes. Un crime qui le laisse perplexe...

 

Dexter est... assez déroutant.
D'entrée de jeu, l'auteur nous le présente en pleine partie de chasse, enlevant et torturant un prêtre (certes pédophile) avant de le tuer. Il ne cherche pas à nous faire apprécier son personnage, mais bien à nous le présenter tel qu'il est : un assassin. Peu importe qu'il est une morale, qu'il ne contrôle pas ses pulsions, Dexter est avant tout un monstre. Le héros n'a pas ce côté attendrissant qu'on peut trouver à Michaël C. Hall dans la série et c'est tant mieux !

Dexter est un associal par nature et cet aspect est bien développé dans le roman, à travers sa relation avec LaGuerta, avec Rita, avec ses collègues. Deborah est la seule personne avec qui il partage une relation vraiment particulière, bien qu'elle ne connaisse pas son secret. J'ai hâte de voir ce que cela va donner dans le prochain tome, d'ailleurs !

 

J'ai bien aimé la description des crimes de Dexter, particulièrement tordus et sanglants. Très réfléchis aussi.
Par contre, j'ai trouvé les chapitres avec le passager un peu long. Les phrases sont plus longues, très décousues.
D'une manière générale de toute façon, j'ai trouvé les phrases un peu trop longues. Le style est bon et la plume de Jeff Lindsay est excellente, mais je n'aime pas trop ce genre de texte. J'ai eu un peu peur en lisant les premières pages, mais finalement, la suite était mieux.

"Une lune. Une lune radieuse. Une pleine lune ronde et rousse, la nuit aussi vive que le jour, la terre inondée de lumière, source d'une joie infinie. Et de toutes parts le cri retentissant de la nuit tropicale, la douce voix du vent qui rugit et hérisse les poils, la plainte sourde des étoiles, le grondement terrifiant du clair de lune tout contre l'eau."

 

Je suis partagée sur ce roman.
J'ai bien aimé l'idée, le personnage de Dexter, les flash-back sur son enfance, les meurtres (^^), mais je n'ai pas trop apprécié les doutes du héros. Ces derniers ne servent qu'à éviter à l'auteur de développer son intrigue et je n'y ai pas cru un instant. :(
Ceci dit, j'ai apprécié la fin du roman, à laquelle je ne m'attendais pas du tout et je suis curieuse de voir la suite.

 

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Sofynet, Azariel87, Cerisia, TheChouille et Reveline.

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 09:24

Alice aux pays des MerveillesTitre original : Alice in wonderland & Through the Looking-Glass, and What Alice Found There

Ecrit en : 1964

Traduction de Laurent Bury

Editeur : Le livre de poche

Collection : Classiques

Paru en France en : 2010

320 pages

ISBN : 978-2253089070


Alors qu'elle se repose au bord de la rivière, la jeune Alice voit passer un lapin blanc portant un gilet et une montre à gousset. Intriguée, elle suit l'animal jusqu'à un terrier qui va la faire basculer dans un monde étrange, peuplé d'animaux qui parlent et où les situations sans aucun sens s'enchaînent.

Difficile de résumer Alice au pays des merveilles tant l'histoire n'a ni queue, ni tête. Non pas qu'elle soit mauvaise, mais le récit est totalement déjanté.

 

Un personnage surprenant dans un monde atypique

Au premier abord, Alice est un personnage énervant : sans cesse en train de parler, de poser des questions, d'étaler sa science, de juger les gens ; mais on se rend bien vite compte qu'elle est en totale adéquation avec le monde qu'elle traverse. Sans doute serait-elle perçue comme un phénomène, comme quelqu'un d'un peu trop extravertie, en temps normal, mais au pays des merveilles, Alice est sans doute la moins exaspérante. Et n'oublions pas que c'est une petite fille. Elle va croiser une galerie de personnages loufoques et se retrouver dans des situations tout aussi étranges, mais sans jamais perdre son sang froid.
Rêve ou réalité ? Imagination débaordante ? On ne sait pas trop et la question ne se pose pas vraiment.

 

Loin du conte pour enfant

Ecrit pour une jeune fille âgée d'une dizaine d'années, ce livre est souvent présenté comme un conte pour enfant. Pourtant, le style ne s'y prête pas beaucoup. Pas spécialement compliqué, il n'est pas non plus à la portée des plus jeunes et surtout, il est bourré de références littéraires et culturelles anglo-saxonnes, sans parler des jeux de mots malheureusement pas transcritibles en français et de nombreux poèmes. Et si ce qui définit  un conte est sa morale, alors Alice au pays des merveilles n'en est définitivement pas un, car elle ne propose pas de réflexion particulière. C'est juste le récit d'un voyage extraordinaire, dans un monde extraordinaire, peuplé de créatures extraordinaires.

Personnellement, j'ai adoré la scène où, pour se réchauffer, la petite souris raconte à Alice et aux autres animaux un passage de l'histoire de France. Et comme ça ne marche pas, - allez savoir pourquoi?! - ils font une course sans point de départ, ni arrivée, où tout le monde court comme il veut, quand il veut. J'adore !

 

Un deuxième texte

Le premier récit est suivi de La traversée du miroir, une histoire écrite sept ans plus tard, mais qui reprend le personnage d'Alice. Les années (ou les mois) ont passés et Alice a grandi, mais la fillette est toujours aussi curieuse. Elle se demande d'ailleurs à quoi peu bien ressembler la maison de l'autre côté du miroir.

Le récit est toujours aussi décalé, mais l'accent est davantage mis sur les jeux de mots. L'ensemble paraît plus réfléchi, moins onirique que dans Alice au pays des merveilles, mais tout aussi jouissif.

On remarquera d'ailleurs que notre principale référence, à savoir Disney ^^, a en fait pioché dans les deux récits pour son long métrage. C'est le cas de beaucoup d'adaptations qui, bien que portant le nom d'Alice au pays des merveilles, utlisent des éléments présents dans les deux textes de Lewis Carroll.

 

Pour conclure, une petite citation qui m'a fait beaucoup sourire, mais me laisse toujours aussi perplexe. Elle illustre parfaitement l'aspect décalé, mais adulte, de ce récit onirique très sympathique.

"N'imaginez jamais ne pas être autrement que ce qu'il pourrait sembler aux autres que ce que vous étiez ou auriez pu être n'étais autrement que ce qu'aurait pu autrement leur sembler être ce que vous étiez."

Citation de Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, Edition Le livre de poche, 2010, p 127.

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 12:08

Comment se débaraser d'un vampire amoureuxTitre original :  Jessica's guide to dating on the dark side

Ecrit en : 2009

Traduction de Elsa Ganem

Editeur : France Loisir (1ère édition par Le masque en 2009)

Paru en France en : 2009

414 pages

ISBN : 978-2702434437

 

Jessica est élève de terminale et n'aspire qu'à profiter de sa dernière anné de lycéee. Passionnée par les mathématiques, vivant dans une ferme biologique, élevée par des parents végétariens, la jeune fille n'est pas vraiment la reine de l'école. Mais la lycéenne ne s'en soucie guère. Parallèmement, elle garde précieusement un lourd secret, un secret qui va se rappeler à son bon souvenir sous les traits d'un superbe jeune homme venu tout droit de Roumanie.

En effet, Jessica est une enfant adoptée venue des pays de l'Est. La jeune Antanasia, de son vrai nom, est en réalité une princesse menacée de mort sauvée par deux anthropologues venus enquêter sur une secte de vampires. La très rationnelle amériacine ne croit pas aux créatures de la nuit et n'a jamais voulu en savoir plus sur ses parents biologiques, mais sa rencontre avec Lucius va l'obliger à remettre en cause ses convictions. D'autant plus que celui-ci n'est pas juste venue lui révéler son passé, mais pour honorer un pacte qui fait d'elle sa fiancée. Ce que la jeune fille est loin d'apprécier.

 

C'est ça l'amour ? 

J'ai un peu de mal à définir le genre de ce livre. Bah oui, il est censé être question d'amour, mais je n'ai pas vu beaucoup de sentiments entre Jessica et Lucius. Au début, c'est un peu normal me direz-vous, puisque la jeune fille n'est pas vraiment emballée par un mariage forcé. Lucius lui court après, uniquement pour honorer le pacte, l'héroïne étant loin de l'idéal féminin et encore plus de ce qu'on attend d'un reine des vampires. Et c'est finalement quand il se désintéresse d'elle, que la jeune fille change d'avis. Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit : elle change juste d'avis ! On ne sait pas pourquoi, ni comment. Rien ne laisse présager de changement chez la jeune fille, mais elle décide du jour au lendemain qu'elle aime Lucius. Pas très crédible ! Et ne parlons de romantisme.Jessica compte uniquement sur l'honneur de Lucius concernant le pacte et n'essaye à aucun moment de le séduire ou de lui prouver ses sentiments.

 

Une héroïne insipide

Le pire est sans doute Jessica elle-même ! A 17 ans, la jeune fille n'a jamais eu de petit ami (bon encore, ça peut être mignon...), passe son temps à se faire chambrer par un abruti à l'école sans jamais rien dire et surtout, summum de la nunucherie (je crois pas que ça se dise, mais j'aime bien ^^), elle porte des T-shirt "I love les chevaux" !!!!!

Jessica est agaçante, molle, a des raisonnements stupides et manque incroyablement de charisme.

Quand Lucius est blessée à mort, elle en déduit que c'est un vampire parce qu'il boit un liquide rouge. Mais le fait qu'il guérisse d'une blessure mortelle, ça ne lui effleure même pas l'esprit !
Je l'ai trouvé vraiment exaspérante !

 

Ah... Lucius !

Il y a quand même des points positfs... Enfin un surtout : Lucius. Autant Jessica est un personnage insipide, autant le prince roumain présente de nombreuses facettes très intéressantes, mais malheureusement pas exploitées jusqu'au bout.

Le premier intérêt de Lucius sont les lettres qu'il envoit régulièrement à son oncle. Ce dernier est un tyran qui l'a élevé à coups de bâton, mais il représente malgré tout le dernier membre de sa famille. On sent un besoin de reconnaissance à travers ses écrits, à travers ses post-criptum et son humour jaune. Ses textes courts révèlent beaucoup de choses sur le personnage, dévoilant un Lucius meurtri et attendrissant.

Ensuite, la dernière partie du roman met à jour le côté sombre du jeune homme et ses craintes envers Jessica. Le récit prend un tournant très adulte, très sombre et très profond qui met à l'honneur le personnage le plus intéressant de cette sage. J'aurai aimé que cet aspect soit plus développé car c'est sans doute le meilleur moment du livre, encore une fois "gâché" par le personnage de Antanasia,inspidide et immature ; tellement peu à la hauteur de son partenaire.

 

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Azariel87, Azilis, Caelina, Cathy, Galleane, Gerry29, Heclea, Karline05, Kayleigh, Korto, Mabiblio1988, Nodreytiti, Perdre Une Plume, Pikachu, Platinegirl, Read-with-me, Setsuka, Simi, TheChouille, Tigrouloup, Yumiko

 

Babychallenge-bitlit

Livre lu dans le cadre du baby challenge bit-lit Livraddict

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 09:22

bal de tous les dangersTitre original : Courting Midnight

Ecrit en : 2005

Traduction de Catherine Frémov

Editeur : J'ai lu

Collection : Mondes mystérieux

Paru en France en : 2007

320 pages

ISBN : 978-2290001905

 

Alors qu'il rend visite à la famille de son compagnon de voyage, Lucius tombe sur un jeune homme lui ressemblant trait pour trait. Victime d'un accident de voiture, ce dernier est au seuil de la mort et lui demande alors de prendre sa place car il ne veut pas que les gens des environs avec lesquels il était en conflit se réjouissent de sa mort.
Lucius est un upyre, le plus vieux et le plus puissant de son espèce, alors jouer au mortel ne l'intéresse pas vraiment. Mais quand le jeune Lucas Delavert succombe à la fièvre, tous ses souvenirs sont transmis à la créature. Edmond, qui s'inquiète de voir son compagnon sombrer peu à peu dans l'ennui, le pousse à accepter la proposition du jeune seigneur.
Voici donc Lucius devenu Lucas Delavert, jeune garçon à la mauvaise réputation revenu des îles pour devenir le nouveau seigneur du manoir de Hadleigh. Devenu le parti le plus intéressant de la région, les jeunes filles à marier ne tardent pas à se manifester, mais une seule attire son attention : la banale, mais intrépide Théo, venue acompagner sa soeur.

 

Un plan cul ou le grand Amour ?

Ce livre se concentre plus sur la passion que sur l'amour. Théo est inexorablement et sensuellement attirée par Lucius, mais ne veut pas céder à ses pulsions alors qu'elle espère le voir épouser sa soeur. Du coup, l'upyre n'hésite pas à utiliser ses pouvoirs pour dévergonder la jeune femme et  assouvir ses envies. Dans le respect des convenances tout de même, nous ne somme qu'au XVIIIe siècle ! Il est plus question de sexe - les scènes chaudes fleurissant à chaque chapitre - que d'amour : la question des sentiments réels des deux personnages est vite expédiée. L'ensemble n'est pas désagréable, mais on aurait aimé que certains aspects soient un peu plus développés.

 

Beaucoup de blabla

A côté de ça, on a droit à des intrigues parallèles présentant peu d'intérêt.
L'histoire d'amour de Caroline arrive sur le tard et se révèle plus graveleuse que réellement romantique. Le personnage de Lily est finalement peu exploité et, alors qu'elle aurait pu se révéler une redoutable ennemie, elle est finalement bazardée en deux temps trois mouvements suite à une intervention plutôt ridicule. Quand à l'intrigue autour de Mena, je l'ai trouvé sans intérêt et absolument inutile à l'histoire.

 

Un vampire plutôt intéressant

On apprécie tout de même l'effort de l'auteur pour développer une créature fantastique un peu originale.
Lucius est vieux, très vieux, à tel point qu'il ne se souvient pas de tout ce qu'il a vécu. Il est aussi le dernier upyre originel, une créature extraterrestre surpuissante capable de manipuler les éléments. Le côté interplanétaire peut paraître quelque peu risible au premier abord, mais cet aspect reste assez mystérieux, ce qui ne pollue pas la lecture.

Concernant son véritable aspect, Lucius n'a pas non plus l'air humain. Il est quasiment transparent, ses os sont visibles à travers sa peau et ses yeux couleurs argent. En fait, il doit constamment maintenir une apparence humaine grâce à ses pouvoirs. Les upyres de Emma Holly ont aussi la particularité de se transformer en loup, ce qui leur permet de se déplacer le jour et  de se nourrir autrement que sur les humains. Cette transformation est aussi nécessaire à leur équilibre car elle leur permet d'évacuer leur trop plein d'énergie.
Je m'étend pas mal sur le sujet, mais il y a une vraie construction autour de la figure du vampire qui est très intéressante. Pris individuellement, la plupart de ces caractéristiques se sont déjà retrouvées chez certaines créatures fantastiques, mais l'auteur parvient à développer une mythologie passionnante.
Dommage que le récit ne s'en montre pas vraiment à la hauteur !

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 21:49

confession d'un masqueTitre original : Kamen no Kokuhaku

Ecrit en : 1949

Traduction de Renée Villoteau

Editeur : Gallimard

Collection : Folio

Paru en France en : 1983

254 pages

ISBN : 2070374556

 

Le narrateur se rappelle avoir toujours été différent et ce, dès son plus jeune âge.
Né dans une famille aisée qui va tout perdre quelques années après sa naissance, il est élevé par sa grand-mère et voit peu ses parents, son frère et sa soeur. De constitution fragile, il vit en reclus, à l'abri du monde extérieur, avec pour seule compagnie ses deux cousines, les seules personnes que sa grand-mère l'autorise à approcher.

Enfant déjà, il a conscience de ne pas correspondre aux attentes de sa famille, alors il va cacher ses véritables désirs pour adopter l'attitude que tout le monde attend de lui.

En grandissant, ses désirs s'affirment et l'éloignent encore plus de la "normalité".

 

Ce récit est largement autobiographique et aborde le sujet de la sexualité, et en particulier de l'homosexualité.
Le narrateur n'éprouve absolument aucun désir pour les femmes. Son attirance est tournée vers les jeunes garçons en uniforme et en particulier couvert de sang. Car le héros de ce livre a une autre fascination : le tableau de Guido Reni représentant Saint Sébastien enchaîné, le corps transpercé de flèches. Le jeune homme a bien conscience que ces désirs ne sont pas "normaux", encore plus dans le Japon des années 50 et va tout faire pour cacher ses penchants. En fait, il va se construire une carapace, se cacher derrière un masque, mais son obsession pour la mort va prendrede plus en plus d'importance dans sa vie.

 

sebastian.jpg

Saint Sébastien de Guido Reni (1616)

 

Confession d'un masque est le livre qui va lancer la carrière de Yukio Mishima alors qu'il n'a que 24 ans. La profondeur de l'analyse est étonnante pour un jeune homme de cet âge. On ressent bien la réflexion, le questionnement, le tourment qui ronge le narrateur et que celui-ci partage avec le lecteur en toute honnêteté.
BIen que les penchants sexuels du narrateur soient pour le moins particuliers, dérangeants pour certains, le roman ne tombe jamais dans le vulgaire. Il ne lutte pas contre ses désirs, il n'essaie pas non plus de les satisfaire ou même de se justifier, mais il va tout faire, par contre, pour les cacher aux yeux de la société.

 

L'introspection est intéressante, mais peut-être trop personnelle pour intéresser le lecteur sur 250 pages. L'oeuvre est saisissante, le propos sérieux, le texte bien écrit, mais le style est un peu compliqué. De plus, plus le narrateur vieillit, plus ses interrogations sur ses penchants sexuels sont présentes et surtout poussées. C'est la suite logique du récit, mais ce n'est pas évident pour le lecteur qui parfois du mal à suivre les réflexions de l'auteur.

Une oeuvre très intéressante, mais aussi très compliquée, pas forcément abordable, mais qui ne laisse pas indifférent.

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 00:24

spiderwickTitre original : The Spiderwik Chronicles - The Field Guide

Ecrit en : 2003

Traduction de Bertrand Ferrier

Editeur : Pocket Jeunesse

Collection : Romans Contes

Paru en France en : mars 2004 

135 pages

ISBN : 2266138456

 

Après le divorce de ses parents, Jared emménage dans une veille demeure familaile perdue au milieu de la campagne. Avec son frère jumeau Simon et sa grande soeur Mallory, ils vont rapidement faire une trouvaille surprenante : en suivant un étrange bruit dans le mur, ils découvrent une étrange maisonnette décorée de guirlandes de cafards et de morceaux de tissus. Mallory et Simon s'empressent de mettre ces cochonnerie à la poubelle, mais Jared se pose des questions sur ce logis inhabituel. D'aileurs, dès le lendemain, les ennuis commencent pour les enfants Grace. La clé du mystère ne se trouverait-elle pas dans le drôle de livre que Jared a déniché au grenier ?

 

Attention, Les chroniques de Spiderwick est un roman illustré qui s'adresse aux jeunes enfants , dès 8-10 ans. Mais il n'en reste pas moins un excellent livre pour enfant !
Le style est très fluide et les phrases sont très courtes, se limitant au strict minimum : sujet / verbe / complément. Le roman est très facile à lire et donc abordable pour des enfants qui commencent à lire. De plus, les dessins de Tony Di Terlizzi ajoute un côté ludique qui n'étouffe pas le récit et se veut plutôt adulte avec l'usage du blanc et du noir.

 

Les personnages sont attachants et très humain, malgré le sujet fantastique, permettant au lecteur de s'identifier facilement. On s'indigne des accusations de la maman de Jared, on s'amuse des mésaventures de Mallory, on s'émeut de la sollicitude de Simon...
De plus, Jared va vivre des aventures fantastiques comme rêve d'en vivre tous les petits garçons (et toutes les petites filles, ne soyons pas sexiste !) C'est un livre qui mêle habilement réflexion, sentiments, valeurs familiales, compassion et créatures fantastiques. Tout cela sans que le héros ne soit, à aucun moment, réellement en danger, ou en situation périlleuse.

Un excellent roman jeunesse.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 10:09

hush hushTitre original : Hush Hush

Ecrit en : 2009

Traduction de marie Cambolieu

Editeur : Le Masque

Paru en France en : 2010

352 pages

ISBN :  978-2702434543

 

Nora est une lycéenne studieuse, plus intéressée par les études que par les garçons, mais toujours prête à accompagner son amie Vee. D'ailleurs, les deux jeunes filles sont inséparables, alors quand le professeur de biologie les sépare, Nora est loin de se montrer très enthousiaste avec son nouveau partenaire. Ce dernier, Patch, est un élève redoublant discret qui semble peu motivé par les cours. Mais au contact de la jeune fille, il va se révéler charmeur et insolent, un mélange qui ne plaît pas beaucoup à Nora. D'auant plus que ces dernier temps, le mystéieux jeune homme à la facheuse manie de toujours se trouver sur son chemin.
Depuis plusieurs semaines, Nora se sent épiée. Sn nouveau binôme de science serait-il un dangereux psychopathe ? Mais sous ses dehors mystérieux, la jeune fille est convaincue qu'il ne lui ferait jamais de mal.

 

Une romance intelligente

Exit la jolie fille qui tombe amoureuse du plus beau garçon du lycée et qui se jurent un amour éternel. Patch, certes plutôt beau gosse, est un jeune homme mystérieux et inquiétant, deux éléments qui rebutent de suite la sage Nora. Le jeune homme est plutôt associable, mauvais sélève, parieur et passe sont temps à traîner les rues. Notre héroïne est sérieuse, aime passer ses soirées à la bibliothèque et profiter de l'absence régulière de sa mère au domicile familial pour faire ses devoirs.
À leur première rencontre, Patch se montre intéressé et séducteur, pour une msytéirieuse raison, ce qui n'augure rien de bon pour la jeune lycéenne, qui préfère se méfier. Il n'est donc pas question d'amour au premier regard ici. Certes, notre héroïne n'est pas insensible au charme du beau (et musclé, comme elle aime à le répéter ^^) ténébreux, mais son instinct lui crie danger. Nora est loin d'être idiote, c'est une fille courageuse et volontaire, posée et réfléchie. Elle ne tombe pas directement dans les bras du macho et on l'en remercie.
Patch est plutôt agaçant avec tous ses secrets et cette imrpesion qu'il connaît tout de Nora, y compris les dangers qui l'entourent. En même temps, c'est un bad boy terriblement sexy et toujours là au bon moment. Très vite, le lecteur se retrouve pris au piège de ces sentiments contradictoires, comme Nora. On hésite constament sur ses intentions, sur sa véritable nature, ami ou ennemi, jusqu'au dénouement.

 

Une relation passionnelle

Pas question d'amour entre Patch et Nora. Du moins, pas pour le moment.
La jeune fille est sur ses gardes avec le lycéen, mais elle sent aussi qu'elle n'est plus tout à fait la même. Il la pousse à faire des choses dont elle ne se serait pas cru capable, comme rejoindre un bar mal famé en pleine nuit, ou pénétrer dans les archives du lycée. Elle sait que son camarade est dangereux, mais ne peut s'empêcher d'être attirée.
Patch, lui, se montre sûr de lui, moqueur et très mystérieux. Son attirance pour la jeune femme n'est pas feinte et va même grandissante.
Quand après bien des hésitations, ils parviennent à se rapprocher, leurs étreintes sont puissantes, pleines de désir refoulé, de la passion à l'état pur. Et Becca Fitzpatrick a su communiquer cette tension au lecteur. Pas de confessions, pas de promesses, juste du désir et des sentiments bruts.

 

De l'amour, oui, mais pas que !

Je parle beaucop du couple Nora/Patch, mais c'est qu'il est réellement au centre de ce livre. Les autres évènements ne sont que secondaires.
Se pose pourtant la question du fantastique. Bah oui ! Y a quand même un ange sur sur la couverture ! Eh bien heureusement, car les révélations ne viennent qu'à la fin. L'auteur distille les indices au compte-goutte et il est difficile de se faire une opinion sur les "créatures" de ce livre. Il y a pourtant des éléments fantastques : à plusieurs reprises, Nora voit des choses qui n'existent pas, ou du moins qui ont disparu quand elle veut les montrer à Vee ou à la police. Elle a aussi l'impression constante d'être suivie et échappe miraculeusement à plusieurs agressions. Mais l'auteur parvient à instaurer le doute : Nora n'a-t-elle pas rêvé ces évènements ? Après tout, la jeune fille a une santé fragile et a perdu son père récemment. Au pire, ces actions auraient très bien pu être commises par un humain.
Mais je vous rassure, les anges sont bel et bien présents. Et c'est une vrai découverte, avec leurs règles, un aperçu de leur hiérarchie et surtout leur pouvoir.


La fin est rapide, un peu tiré par les cheveux et pas mal de points restent obscurs. (À découvrir plus tard ou non exploités par l'auteur.) Mais dans l'ensemble, Hush Hush est un excellent roman, une belle romance avant les autres genre, dont je lirai la suite avec plaisir.

 

Babychallenge-bitlit

J'ai lu ce livre dans le cadre du Baby Challenge Bit-lit Livraddict

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 10:33

la-communauté-du-sud-tome-2Titre original : The Southern Vampire Mysteries - Living dead in Dallas

Ecrit en : 2002

Traduction de Frédérique Le Boucher

Editeur : J'ai lu

Collection : Semi-poche

Paru en France en : août 2009 (Première édition française en 2005 chez J'ai Lu)

374 pages

ISBN :  978-2290018064

 

Sookie, serveuse de bar, mais aussi télépathe fricottant avec les vampires, est envoyée en mission spéciale à Dallas pour aider le chef de zone local. Moyennant finance, bien entendu !
Elle se retrouve au milieu d'une secte anti-vampires violente et extrémiste.

 

En fait, le livre débute par un autre évènement : la découverte du corps de Lafayette, le cuisinier de Merlotte, dans la voiture d'Andy Bellefleur. Mais comme dans le précédent tome, cette equête est laissée de côté pour se concentrer sur le couple Sookie/Bill et se conclue rapidement en fin de volume. L'enquête à Dallas se suffit à elle seule, alors on se demande un peu pourquoi Charlaine Harris ne s'en est pas contentée. Sans doute l'auteur n'arrive-t-elle pas à faire évoluer ses personnages autrement. Mais ça nous laisse l'occasion de découvrir Eric en combinaison moulante rose. Tordant !

 

Sookie est toujours aussi énervante "Aurais-je tendance à démarrer au quart de tour ?" Bah il est temps que tu t'en rendes compte ! Certaines de ses réactions sont toujours aussi excessives, en particulier avec Bill. Alors le fait qu'il soit plus discret ne me dérange pas. Surtout que personnellement, je le trouve un peu fade. Bien qu'il accompagne la jeune femme en tant que garde du corps, elle doit enquêter en plein jour, donc sans lui. C'est donc une Sookie  un peu moins nunuche et plus sûre d'elle qu'on retrouve. Elle accepte un peu plus facilement les écarts de Bill, exprime plus ses désirs. Elle est un peu plus femme en fait.
Elle se rapproche notamment d'Eric, son chef de zone qu'elle déteste, mais qui s'intéresse à elle. Il n'a pas forcément un grand rôle dans l'enquête de Dallas, mais il est toujours là au bon moment, pour la soigner, la réconforter, la sauver, forcément ça créé des liens. Si au passage, elle boit un peu de son sang, c'est tout bénéf pour lui. Et moi, j'adore Eric !
Les évènements lors de la soirée échangistes sont très tendus, bien plus émoustillant qu'avec Bill. Quoi que les retrouvailles avec Sookie après le match du foot...

 

Le livre se lit toujours aussi facilement, le style est fluide, la narration dynamique. Quelques points noirs  un peu trop de blabla par moment et toutes les révélations ont tendance à se faire en même temps. Ce second tome se révèle meilleur que le premier et le suivant devrait encore s'améliorer. L'action est plus importante et on rencontre pas mal de nouvelles créatures en seulement 350 pages. On en apprend encore un peu plus sur l'organisation des vampires et l'auteur nous dévoile le mouvement organisé anti-vampire, seulement évoqué dans le premier tome.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 10:46

je suis une legendeTitre original : I am Legend

Ecrit en : 1954

Traduction de Nathalie Serval

Editeur : Folio

Paru en France en : 2001 (première édition française en 1983 par Denoël)

228 pages

ISBN :  978-2070418077

 

Janvier 1976. Robert Neville n'a pas vu un être vivant depuis cinq mois, depuis que le dernier humain ait été contaminé par le virus. Immunisé contre la maladie, Robert vit désormais seul, passant ses journées à équiper sa maison, la réparer, à brûler des cadavres et à cultiver de l'ail. Car à la tombée de la nuit, les infectés viennent le harceler. Contraint  de se nourrir de sang et de fuir les  rayons du soleil, ces hommes devenus vampires traquent le dernier homme sur Terre.

 

Je suis une légende est un classique de la science-fiction qui exploite une figure bien connue de la littérature actuelle : le vampire. D'ailleurs, nous sommes tellement habitués aux superstitions qui entourent ces créatures que les interrogations de Robert Neville sont surprenantes au premier abord. "L'ail éloignerait-il les vampires ?", "Pourquoi ont-ils peur des croix ?", "Que font-ils la journée?" Nous sommes tellement ancrés dans nos croyances qu'y chercher une explication est étonnant, mais on se laisse très vite prendre par toutes les causes scientifiques avancées par le héros.

Richard Matheson développe la théorie selon laquelle le vampirisme est en réalité une maladie provoquée par une bactérie. Cette explication scientifique sera reprise quelques années plus tard par l'un des maîtres actuels de la SF : Dan Simmons.

 

Au-delà du roman fantastique horrifique et de ses créatures assoiffées de sang, Je suis une légende est aussi un livre dramatique sur la solitude d'un homme. Robert Neville est un anti-héros très intéressant : alcoolique, dépressif, pas forcément très intelligent, un peu bourru ; malgré la mort qui ne cesse de le poursuivre, il ne parvient pas à se résoudre à mourir.

Le lecteur est plongé dans les pensées de Robert, il partage ses doutes, ses faiblesses et parfois sa folie.

Les premiers mois sont les plus difficiles pour le héros qui doit faire face à la solitude, préparer sa survie, tout en devant faire face à ses désirs primaires, notamment le sexe. Les mois passant, ses centres d'intérêt ou d'inquiétude changent, ses préoccupations aussi.

 

Le récit est divisé en quatre parties s'étalant sur trois ans qui permettent au lecteur de suivre l'évolution du personnage principal, de son désespoir à sa volonté de savoir, en passant par les souvenirs de son passé, jusqu'à la révélation finale. On alterne les périodes d'espoir, puis de désespoir. En fait, on se doute de ce qui attend le héros, mais la question n'est pas "comment va-t-il survivre?", plutôt "pourquoi se bat-il pour survivre?"

 

Le roman se finit en apothéose, proposant au lecteur une fin à la hauteur du récit, voire même bien meilleure, où se mêle théorie de l'évolution, civilisation, apologie de la violence et acceptation.

 

Le seul petit bémol concernerait la rencontre avec Ruth, que j'ai trouvé un peu trop rapide. Tous se passent en à peine quelques heures, une soirée à tout casser. Il aurait certes été difficile pour elle de s'attarder plus longtemps auprès de Robert, mais les sentiments que se sont développés entre les deux personnages me paraissent un peu rapides. Ils auraient été plus facilement acceptés par le lecteur si les évènements s'étaient déroulés en un laps de temps plus important.

 

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Wilhelmina, Shanaa, Maxoo, Jana, Lou, Lebonsai, Mimipouss, Sollyne, Léo Elfique.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 14:10

la route

Titre original : The Road

Ecrit en : 2006

Traduction de François Hirsch

Editeur : Edition de l'Olivier

Paru en France en : 2008

244 pages

ISBN :  978-2879295916

 

Dans un monde dévasté, un homme et son fils essaient de rallier le sud, où ils espèrent trouver une hypothétique amélioration de leur conditions de vie. Entre la pluie, le froid, les cendres, la faim, la maladie... ils tentent de survivre dans un monde où les quelques hommes restant font preuve de violence et de cannibalisme.

Comment inculquer de quelconques valeurs à un enfant, comme la compassion, la solidarité ou l'espoir, quand on y croit plus soi-même, quand elles n'existent plus ?

 

Wouah ! Je m'épate moi-même d'avoir réussi à écrire ce résumé. Parce que honnêtement, il ne se passe pas grand-chose dans ce lire. J'aurai aussi pu le résumer ainsi : ils marchent, ils dorment, ils mangent quand ils trouvent de la nourriture, - oh chance ! Quelques jours de plus en vie, - et ils continuent de marcher.

On ne sait rien sur rien, sur les personnages, sur ce qui s'est passé, sur ce qui se passe, sur la motivation des deux "héros"... On ne fait que les "regarder" marcher et manger/ne pas manger.

C'est long, ennuyeux  morne, sans intérêt.

 

Après avoir lu les premières pages, j'ai dû me faire violence pour ne pas abandonner. L'écriture n'a aucun sens, c'est du n'importe quoi au niveau de la narration.

L'auteur ne connaît pas les virgules, ce qui ne facilite pas la lecture. À côté de ça, il multiplie les énumération à rallonge et les accumulation de "et" en une seule phrase, suivi en général par des morceaux de phrases sans verbes. Dans un même paragraphe, le sujet n'est pas toujours le même et ne cherchez pas à savoir qui parle, il n'y a aucune ponctuation ou règle de dialogue !

Paraît que c'est un effet de style qui accentue le côté sans espoir du récit. Ça barbe surtout le lecteur, lui complique la tâche et l'oblige à revenir en arrière parce qu'il n'a rien compris à ce qu'il vient de lire.

 

Au bout d'une vingtaine de pages, je n'avais qu'une hâte : finir ce roman et passer à autre chose. L'histoire est creuse, la réflexion peu approfondie, le récit sans surprises, aucun rebondissements, et il y a plein d'éléments incompréhensibles. L'avantage quand on reste très mystérieux, c'est que tout le monde se fait sa propre interprétation et on peut y voir plein de choses qui n'y sont pas. La route de Cormac McCarthy, un roman faussement intellectuel qui se révèle en fait insipide, ennuyeux, sans saveur et surtout, extrêmement mal écrit.

 

Babychallenge-drame

J'ai lu ce livre dans le cadre du Baby Challenge Drame de Livraddict

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